du Colombier
généalogie

Essai d’identification du domaine « le Colombier »

Par Christiane Croiset-Vesco

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le 20/07/1992

Carte IGN 3036 Est de 1982

Ci-dessus, voici la carte topographique des environs de « Basseau », la propriété de Philippe Grégoire du Colombier, et des environs aussi de Beaumont-les-Valence, où se trouvait, peut-être, « le colombier », la propriété dont sont originaires les Grégoire du Colombier.

A l’ouest de Beaumont-les-Valence, on note un domaine appelé « le colombier ». « Basseau » et ce domaine se trouvent à seulement quatre kilomètres et demi l’un de l’autre. Ce qui est proche, surtout à cette époque où l’on s’éloignait peu de son lieu d’origine.

Mais il y a une autre propriété appelée aussi « le colombier » et près d’un lieu appelé « ferme Beaumont » sur la carte (à l’ouest de Beauvallon). Or, Rivoire de la Batie dit seulement « cette famille, qui s’appelait à l’origine Grégoire, a pris le nom de du Colombier d’un domaine situé près de Beaumont, dans le canton de Valence ».

Ce « le colombier » là se trouve à 2 kilomètres de Basseau seulement et presque à Beauvallon qu’évoque Gérard de Beauregard en racontant : « la famille allait se promener à Etoile et à Beauvallon ».

De l’origine de Philippe Grégoire du Colombier

Dans son acte de mariage, Philippe Grégoire du Colombier est indiqué être né à Valence et majeur en 1754. Sa naissance est donc antérieure à 1730. Or, sur la période 1710-1730, un seul acte de baptême figure dans les registres paroissiaux de Valence qui puisse correspondre au sien : le 11 octobre 1728 a été baptisé en l'"église St Jean de Valence un petit Grégoire, remis à la porte de l'hôpital général, dont le parrain s'appelait Philippe Clairefond..."

Sa naissance, si elle est antérieure à 1730, est survenue avant le décès de Geneviève Bigeard, première épouse de Fabien Grégoire. Si donc, Fabien Grégoire est son père, la mention “enfant naturel” inscrite sur l’exemplaire de l’Armorial de Dauphiné conservé aux A.D. de la Drôme est à prendre avec sa signification actuelle, c’est-à-dire hors mariage.

Seuls trois mois séparent le décès de Geneviève Bigeard du second mariage de son époux. Cette précipitation, en l’absence de tout enfant avéré du premier mariage de Fabien Grégoire, ne laisse-t-elle pas supposer que Fabien Grégoire et Marie Cartier se connaissaient déjà ?

Philippe Grégoire du Colombier est dit, sur son contrat de mariage, natif de Valence mais y demeure depuis quatre mois seulement (nous sommes en novembre 1754). Il résidait pendant les trois années précédentes à Lyon chez M. Farges en qualité de facteur. Philippe Grégoire du Colombier est donc retourné vivre à Valence quelques mois après le décès de Fabien Grégoire (survenu le 8 janvier 1754).

Au mariage de Caroline du Colombier, fille de Philippe, le 31.03.1792 à Etoile sur Rhône, avec Pierre Ignace de Garempel de Bressieux, sont présentes trois personnes qui signent respectivement, Cartier de la Sablière, Cartier (témoins cités entre le père et le jeune frère de l’épouse) et Eléonore Cartier. Nous ne connaissons aucun lien de cette famille Cartier avec les Garempel de Bressieux.

Par ailleurs, on retrouve dans les armes de Jean-Pierre Ducolombier, fils de Philippe Grégoire du Colombier, un 3ème quartier « d’argent à l’arbre terrassé de sinople » présent sur le blason de Fabien Grégoire. De plus, toujours dans les armes de Jean-Pierre Ducolombier, au 1er et 4ème quartier, on a un dextrochère armé d’une épée que le Larousse du XXème siècle nous dit « indiquer le pouvoir temporel et la judicature ». Si Jean-Pierre Ducolombier, en tant que préfet, a le pouvoir temporel, n’y a-t-il pas là aussi un clin d’œil à son supposé grand-père réputé « lieutenant en la judicature mage de Valence » ?

Ces différentes considérations nous laissent supposer que Philippe Grégoire du Colombier est fils de Fabien Grégoire et de Marie Cartier.